Les « Gôniots » : c’’est ce qui différencie le Carnaval de Chalon sur Saône de tous les autres Carnavals de France et de Navarre.
Descendants des joyeux drilles moyenâgeux, les « Gôniots », déguisés, maquillés ou masqués, représentent un état d’esprit qui date de plusieurs siècles. Ils savent trouver l’évènement local, national ou international sur lequel peut s’exercer leur verve burlesque.
Le « Gôniot » vrai, celui qui émane des couches sociales diverses, se métamorphose à l’occasion des festivités et plus particulièrement lors de la journée des « Gôniots » qui lui est consacrée (depuis 1910, un concours récompense les meilleurs groupes).
Cette transformation éphémère se fait au profit de l’insouciance et de la folle gaieté. C’est une ébauche de burlesque, de truculence polychrome où n’importe qui, n’importe quoi est impitoyablement caricaturé sous la forme de l’humour, la cocasserie pétillante qui déchaîne le rire en cascade.
Heureuse la ville qui peut, à notre époque, compter parmi ses habitants un grand nombre de « Gôniots ». Les « Gôniots » marquent la continuité de la gaieté chalonnaise à travers les âges…
Cette année encore, ils seront un millier à participer aux défilés après avoir soigneusement préparé leurs chars et leurs costumes dans le plus grand secret.
Le Roi des Gôniots, Cabache, et sa tendre épouse, Moutelle, veillent toute l’année sur la ville depuis leur île du Moutiau, amarrée au milieu de la rivière, afin de répondre à la fière devise de tout « Gôniot » qui se respecte : « Honneur et Peuterie ».